Transition écologique

Le BioGNV, une solution à encourager pour accélérer la décarbonation des transports

Le BioGNV a toute sa place dans un mix énergétique équilibré où chaque carburant alternatif a un rôle à jouer dans la décarbonation des transports routiers et fluviaux. C’est ce qu’ont rappelé GRDF et ses partenaires de la filière BioGNV lors d’une conférence de presse le 9 février 2023. L’AFGNV, La Poste, Iveco et Transports Breger étaient présents aux côtés de GRDF pour faire un état des lieux de la filière et saluer les atouts du BioGNV pour la décarbonation des transports.

Crédit photo : Grégory Brandel – Médiathèque GRDF

Le transport au cœur des enjeux de décarbonation

Le secteur des transports est le seul secteur qui a des émissions de gaz à effet de serre (GES) supérieures au niveau de 1993 ! Et les émissions de GES ne baissent pas en raison de l’augmentation du trafic, du parc de véhicules et des kilomètres parcourus.

Le transport reste donc le principal émetteur de GES dans le monde, ce qui impacte aussi bien le climat que la santé publique : les émissions d’oxydes d’azote émises par la combustion des carburants fossiles (NOx) et les particules fines sont en effet responsables de maladies respiratoires, sans compter les nuisances sonores.

La décarbonation des transports est par conséquent essentielle pour atteindre les objectifs de neutralité carbone : un défi d’une ampleur considérable, difficile à relever étant donné le rôle social et économique fondamental des transports qui répond à une demande croissante de la population (mondialisation de la production, e-commerce, livraisons des derniers kilomètres…). Selon les estimations, les émissions de GES liées aux activités de transport pourraient encore augmenter d’ici 2050. Il est temps d’agir !

Il faut réduire dès maintenant les modes de transport les plus émetteurs, favoriser le report modal, développer les modes bas-carbone ainsi que leur efficacité énergétique, et enfin la décarbonation de l’énergie utilisée.

Le BioGNV affiche le meilleur bilan carbone

Le BioGNV, la version renouvelable du GNV (Gaz Naturel Véhicule) est l’usage mobilité du gaz vert, une énergie 100 % renouvelable et locale produite à partir de résidus agricoles, d’effluents d’élevage et de déchets provenant des territoires, comme les déchets alimentaires ou les boues d’épuration. Le BioGNV est un biocarburant dit de deuxième génération car il n’est pas produit à base de cultures alimentaires. 

Compte tenu de ses performances techniques, le BioGNV s’impose comme l’alternative économique et écologique au diesel dans le transport professionnel de marchandises et de voyageurs.

Taille des réservoirs, puissance du moteur, longue autonomie (en moyenne 500 km, voire plus pour les camions porteurs), durée d’amortissement et vitesse de remplissage sont autant d’atouts permettant au BioGNV de répondre aux impératifs des professionnels.

Et ce n’est pas tout ! Avec des moteurs zéro odeur, zéro fumée et deux fois moins bruyants qu’un moteur diesel, le BioGNV améliore la qualité de vie des chauffeurs et des riverains.

Grâce à ses qualités environnementales et sanitaires, le BioGNV permet aussi aux véhicules de transports professionnels de circuler sans contrainte dans les Zones à Faibles Émissions (ZFE) et offre aux transporteurs une plus grande flexibilité d’activité et la possibilité de livrer en horaires décalés.

L’utilisation de ce carburant local favorise également le développement de l’économie circulaire des territoires : il est en effet possible de collecter les déchets avec des véhicules fonctionnant au BioGNV, issu de ces mêmes déchets ! C’est le cas, par exemple, des bennes à ordures ménagères de la ville de Paris.

Un réseau de stations qui maille l’ensemble du territoire

Si les poids-lourds BioGNV est le vecteur le plus efficace de réduction de CO2, la disponibilité d’un réseau de stations publiques et privées implanté partout en France est indispensable pour faciliter l’accès à ce biocarburant. Dans ce domaine aussi, le BioGNV poursuit son essor : les mises en service de stations d’avitaillement se développent sur l’ensemble des territoires, comme tout récemment à Réau en Seine-et-Marne

De nombreuses entreprises ont fait le choix d’une mobilité plus durable au BioGNV

Un exemple probant : le Groupe La Poste, qui s’est engagé vers le zéro émission nette dès 2040 priorise le BioGNV. Energie et matériels disponibles, performance CO2, solution mature et amortissable sur la durée de vie des véhicules pour répondre aux enjeux environnementaux, le Groupe La Poste a choisi d’intégrer le BioGNV dans le mix énergétique de son transport lourd, qui représente 5 000 camions quotidiens (dont 300 lui appartenant) : 50 % des km parcourus seront en énergie bas carbone (BioGNV, électrique, autres biocarburants) dès 2030 et 100 % à horizon 2040.

En Île-de-France, le Groupe La Poste vient de convertir 27 poids lourds de sa flotte au BioGNV, soit 18 % de sa flotte régionale !

Il est également prévu le lancement de huit stations d’avitaillement BioGNV à proximité des grandes plateformes industrielles du Groupe La Poste à horizon 2024/2025.

Sans le BioGNV dans le mix énergétique, pas de décarbonation massive du transport lourd en France !


Retrouvez en vidéos les temps forts de la conférence de presse du 9 février, consacrée au BioGNV

Jean-Baptiste Furia, vice-président de l’AFGNV 

Clément Chandon, responsable produit, homologation & réglementation d’Iveco

Christophe Badoin, directeur transport de la branche courrier-colis de La Poste

Frédéric Martin, directeur général délégué de GRDF