Ses objectifs : accélérer la mobilité décarbonée sur son territoire grâce au BioGNV, un biocarburant alternatif aux carburants classiques, avec le développement de stations d’avitaillement publiques et accompagner la mutation des flottes de véhicules des acteurs publics et privés. La seconde matinale du Club CapBioGNV77 sera organisée le jeudi 16 mars prochain à Lieusaint pour faire le point sur le développement de la filière et l’avancée des travaux amorcés par le Club. Au programme de cette matinée : tables rondes, retours d’expériences concrets, temps d’échanges et présentation de gammes de véhicules (voir le programme détaillé).
En amont de cette rencontre du Club CapBioGNV77, point d’étape des actions en cours et des perspectives à venir sur le territoire seine-et-marnais.
La Seine-et-Marne, département leader du développement du BioGNV
La transition écologique s’accélère en Seine-et-Marne dans tous les domaines du quotidien. Le développement de l’usage du BioGNV issu du biométhane produit localement est l’un des axes prioritaires du Département Seine-Marne pour agir sur la décarbonation et la réduction des polluants atmosphériques des transports.
Les véhicules BioGNV permettent en effet de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80 % par rapport au gazole et, par conséquent, limitent très fortement la pollution de l’air en émettant des quantités de polluants inférieurs aux seuils de la norme Euro 6. Autre caractéristique des moteurs BioGNV, très intéressante mais peu souvent abordée, concerne le bruit qu’ils émettent : ils sont moitié moins bruyants que les moteurs diesels classiques, ce qui permet d’améliorer grandement la qualité de vie des personnes résidant dans les centres-villes des gros centres urbains. Il est également important de rappeler que l’avitaillement des véhicules au BioGNV est comparable à celui d’un véhicule essence ou diesel classique, le temps de charge d’un poids lourd étant compris entre 10 et 15 minutes, pour environ 600 km d’autonomie.
Sans odeur, opérationnel et silencieux, le BioGNV répond à l’urgence sanitaire de l’amélioration de la qualité de l’air des territoires et est particulièrement bien adapté au transport régional de marchandises et de voyageurs : collectivités locales, professionnels des transports (personnes, logistique, collecte de déchets) ou bien encore grandes enseignes pour leurs livraisons quotidiennes.
Pour dynamiser l’essor du BioGNV en Seine-et-Marne, le Département, le Syndicat Départemental des Énergies de Seine-et-Marne (SDESM), GRDF et GRTgaz ont cofinancé la réalisation d’un schéma de déploiement des stations publiques d’avitaillement en GNV/BioGNV qui devront mailler le territoire à l’horizon 2030. À partir de ce schéma, le Département a construit un dispositif unique en Île-de-France, la stratégie CapBioGNV77 qui vise à faciliter l’émergence des stations identifiées dans le schéma sur tout le territoire seine-et-marnais, et à accompagner la conversion des flottes de véhicules des acteurs publics et privés du transport.
À partir de cette stratégie, le Département de Seine-et-Marne a créé, en 2022, le Club CapBioGNV77 qui a pour vocation d’apporter une information adaptée aux différents acteurs impactés par la transition énergétique des transports et à développer des outils en adéquation avec leurs besoins.
Avec la mise en service récente de la station-service multi-énergies à Réau, début janvier 2023, 12 stations publiques sont déjà en service en Seine-et-Marne, ce qui en fait le premier département français en nombre de stations publiques ouvertes.

« Nous allons déployer 30 stations BioGNV d’ici à 2030 en Seine-et-Marne, qui permettront de faire rouler 6 000 poids lourds. »
Béatrice Rucheton, 8e vice-présidente du Département de Seine-et-Marne, en charge de l’environnement et conseillère départementale du canton de Fontainebleau.
Un département très impliqué dans la mobilité durable
Pour atteindre ses objectifs, le Département a engagé une démarche de renouvellement progressif de sa flotte de poids lourds pour l’entretien de ses routes départementales, avec des poids lourds fonctionnant au BioGNV.

© DEEASEDEC
Parallèlement, le Département et ses partenaires encouragent et accompagnent les entreprises de logistique ou de transport de marchandises intéressées par le BioGNV, notamment concernant les informations sur les aides à la conversion de leur flotte, les modèles de véhicules au GNV/BioGNV existants, le maillage de stations existantes et à venir, les restrictions imposées par la Zone à Faibles Emissions (ZFEm) du Grand Paris. Certains syndicats de collecte des ordures ménagères du territoire ont ainsi fait le choix du BioGNV, particulièrement adapté pour ces véhicules (autonomie, réduction du bruit émis par le moteur, véhicules moins polluants), dans le cadre du renouvellement de leur marché de collecte.
Par ailleurs, depuis fin 2022, le Département favorise, avec ces partenaires, une démarche d’appel à manifestation d’intérêt sur des fonciers sécurisés et disponibles pour l’émergence de nouvelles stations sur des territoires éloignés des grands pôles d’activités.
Le Département de Seine-et-Marne tient à conserver sa place de pionnier dans le déploiement du BioGNV au service des entreprises et des habitants du territoire. Elle concentre à présent ses actions pour faciliter la mise en œuvre de la transition énergétique de son écosystème.