Dès 2012, Carrefour, le transporteur Jacky Perrenot et le constructeur Iveco (véhicules industriels et bus) expérimentaient ensemble des camions fonctionnant au gaz naturel. Neuf ans plus tard, le 13 septembre 2021, ces pionniers du GNV (gaz naturel pour véhicule) lancent à Paris leur 600e véhicule vert. Il s’agit en l’occurrence d’un camion Iveco S-Way fonctionnant au BioGNC, un biocarburant issu du biométhane (le « C » désignant la forme « comprimée » du gaz naturel, la plus répandue, vs le GNL pour la forme « liquide » du gaz). Un lancement effectué à l’occasion de la SITL et qui a valu à Jacky Perrenot et Carrefour de recevoir le titre de « Biomethane Ambassador » de la part d’Iveco.
Une flotte au BioGNC doublée en 2022
600 véhicules au gaz vert aujourd’hui et… le double demain. Alors que Carrefour dispose déjà de la plus grande flotte française et européenne de poids lourds à énergie alternative, les trois partenaires ambitionnent de doubler cette flotte dès la fin 2022, avec 1 200 véhicules au BioGNC. Le groupe Carrefour prévoit d’ailleurs de sortir définitivement du diesel d’ici à 2030. Pour Thomas Mathieu, responsable RSE Supply Chain de Carrefour, le BioGNC permet à l’enseigne d’économiser 100 tonnes de CO2 par an par véhicule, tout en valorisant ses déchets via la production du biométhane. En effet, Carrefour favorise le tri et la valorisation en magasin, en utilisant notamment la solution « biométhane », par l’intermédiaire de plusieurs filières de méthanisation en France et en Europe afin d’alimenter ses flottes de camions. Une « boucle vertueuse » qui privilégie l’économie circulaire et l’indépendance énergétique des territoires.
Le BioGNV, une solution pour une transition énergétique pérenne
Ainsi, Carrefour a fait clairement le choix d’une technologie respectueuse de l’environnement, avec une volonté affirmée de réduire durablement l’empreinte carbone de sa flotte de véhicules. En effet, outre la réduction des émissions de CO2 et les prérogatives de l’économie circulaire (traitement des déchets en gaz renouvelable), les camions au gaz produisent considérablement moins d’oxyde d’azote (NOx) et de particules fines que les moteurs diesel, répondant ainsi aux enjeux de santé publique et de préservation de l’environnement qui sont aujourd’hui au cœur des politiques publiques : le GNV, c’est -95 % de particules fines et -50 % de NOx par rapport au seuil de la norme Euro VI, pour une qualité de l’air significativement améliorée. Et dans sa version renouvelable, le BioGNV/BioGNC contribue à réduire de 80 % les émissions de CO2 par rapport au diesel. Des arguments d’autant plus porteurs que le temps de recharge est désormais équivalents à ceux des véhicules traditionnels, avec un confort de conduite des véhicules toujours plus optimisé.
