882 visites : un record et un beau succès des équipes
Malgré les restrictions liées à la situation sanitaire et la défiance de certains habitants pour ouvrir leurs portes, les volontaires du service civique CIVIGAZ ont largement rempli les objectifs fixés et ont même dépassé le nombre de visites à domicile jamais réalisé en une saison sur le territoire parisien, soit 6 mois de mission. Pourtant le programme, porté au niveau national par la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE) et GRDF, était déployé pour la 4e année dans la capitale.
« Cette année, l’équipe des volontaires était particulièrement dynamique, engagée pour la transition écologique et très enthousiaste à l’idée de rencontrer les habitants. La motivation est le moteur de la réussite de cette mission », confirme Hélène Bizette, coordinatrice au sein du PIMMS Médiation Paris, qui gère le programme depuis deux ans.
Les volontaires ont ainsi pu aller à la rencontre des habitants du parc de la Régie Immobilière de la Ville de Paris (RIVP), principalement dans le 20e arrondissement, notamment dans le quartier Saint-Blaise, mais également pour la première fois dans le 15e arrondissement. « Les visites se sont très bien passées, les locataires étaient bienveillants et intéressés » témoigne Mathilde Payrastre, volontaire CIVIGAZ.
« Au départ, j’ai choisi la mission pour son lien avec l’environnement, la consommation raisonnée d’énergie, et la sensibilisation aux écogestes. Mais au final c’est aussi le côté relationnel, être au service des autres et de la collectivité qui m’a motivée jusqu’à la fin. »
Mathilde Payrastre, volontaire CIVIGAZ
« La mission n’est pourtant pas toujours simple : nos équipes sont parfois confondues avec des démarcheurs et ils n’ont que quelques secondes pour convaincre. C’est pourquoi ils sont formés et accompagnés par un médiateur, afin de maîtriser ces compétences et développer leur assurance », ajoute Hélène Bizette, qui salue les progrès rapides et visibles des volontaires. « Ils ont été au contact de populations souvent vulnérables, parfois isolées, encore plus après des mois de confinement ».
Les craintes, qui entraînent généralement des refus d’ouverture de porte, ont généralement pu être levées avec l’aide de la RIVP. « La préparation de la mission et la communication en amont des bailleurs auprès des habitants sont des facteurs-clés du succès de la mission. Sans le soutien de la Ville de Paris, le déploiement du programme ne serait pas aussi efficace », atteste Marianne Ricci, directrice territoriale Paris de GRDF.

CIVIGAZ, un programme pour utiliser le gaz en toute sécurité dans les logements parisiens
Sur les 882 visites effectuées, près d’une dizaine de situations dangereuses concernant les installations intérieures gaz ont pu être identifiées et résolues, principalement liées à des équipements vétustes et non-réglementaires. Par ailleurs, plus d’une centaine de ménages, dont certains en situation de précarité énergétique, ont pu être orientés vers les structures adaptées (CASVP, PIMMS de Paris, bailleur…). Lors de la majorité des visites, les habitants se sont montrés intéressés par les explications sur les écogestes du quotidien : « Une grande majorité des habitants était déjà sensibilisée à la sécurité concernant les installations gaz, mais nous avons toujours pu leur faire découvrir de nouvelles choses sur les écogestes. Les kits fournis permettaient une approche plus ludique de la consommation énergétique raisonnée pour toute la famille », témoigne Mathilde.
Alors que les volontaires vont désormais poursuivre leur formation ou entrer sur le marché du travail, le volontariat civique leur aura apporté une ouverture d’esprit, une expérience hors du commun, qui enrichira leur parcours professionnel et de citoyen. Certains s’intéressent d’ailleurs au secteur énergétique ; c’est d’ailleurs le cas de Mathilde, ingénieure biologiste de formation : « La valorisation des déchets et le biogaz sont un secteur d’avenir et beaucoup de projets émergent actuellement en France. Nous n’avons pas pu visiter un site de méthanisation en raison des restrictions sanitaires mais les échanges avec les professionnels de GRDF m’ont confortée dans l’idée que je pourrais participer à la transition énergétique des territoires en travaillant dans le secteur ».
