Le site de méthanisation implanté à Ormoy-la-Rivière (Essonne).

Pourquoi vous êtes-vous lancés dans l’aventure de la méthanisation ?
Nous sommes exploitants d’une culture de céréales depuis 2012. L’année 2016 et ses rendements catastrophiques ont été le point de départ d’une profonde remise en question.
Nous voulions sécuriser nos revenus parce que les charges et les produits subissent des variations importantes dans le monde agricole. La méthanisation est une réponse à ce problème puisque le prix de vente de la production est garanti pendant 15 ans. De plus, le digestat issu de la méthanisation remplace en grande partie les engrais chimiques tout en réduisant les charges de l’exploitation. Et puis cet engrais bio assure l’avenir de l’exploitation au cas ou le “tout bio” deviendrait la règle en France.
Deux ans après la mise en service de Bioénergie de Dhuilet, qui injecte du biogaz dans le réseau, quel premier bilan dressez-vous ?
Le bilan est très positif et je pense que nos objectifs sont en partie remplis. La production de gaz planifiée a été réalisée à 100 % et le digestat permet déjà de réduire les quantités d’engrais chimiques utilisées. Gérer une unité de méthanisation est un métier nouveau qui nécessite une modification des méthodes de travail pour en assurer l’entretien, la maintenance et la sécurité. Le travail mené en amont a permis de bien gérer le trafic routier qui est la première appréhension des communes et des riverains. La méthanisation agricole ne produit pas d’odeurs, ce qui n’est pas le cas des matières stockées, ainsi des mesures sont mises en place pour régler définitivement ce problème.
Quels conseils donneriez-vous à de futurs porteurs de projet ?
Nous avions envisagé toutes les pannes possibles en prévoyant des pièces de rechange pour les éléments critiques. Il ne faut pas sous-estimer l’intégration paysagère, surtout en région parisienne où les citadins remplacent peu à peu les agriculteurs dans nos villages. La région Île-de-France, l’Agence de la transition écologique (ADEME), l’Association des Agriculteurs Méthaniseurs de France (AAMF), GRDF et les Énergies Vertes Franciliennes sont des partenaires incontournables pour la mise en route d’un projet. Enfin, il ne faut pas hésiter à visiter les sites existants car l’expérience offerte par ces derniers est cruciale.
Découvrez le témoignage de Matthieu Imbault en images
Le gaz vert produit par les agriculteurs, au cœur du dispositif de GRDF au Salon International de l’Agriculture
GRDF, mobilisé toute l’année auprès des agriculteurs et des territoires pour soutenir le développement du gaz vert, est de nouveau présent au Salon International de l’Agriculture à Paris. L’objectif est double pour le distributeur de gaz : aller à la rencontre des acteurs du monde agricole et valoriser auprès des visiteurs le rôle indispensable du gaz renouvelable dans la transition écologique.
Faire connaitre le gaz vert et ses atouts auprès du plus grand nombre
GRDF propose aux visiteurs du salon un dispositif original :
un stand dédié au gaz vert, un gaz renouvelable produit principalement par les agriculteurs et à partir de la fermentation de leurs déchets. Au centre, la réplique d’un site de méthanisation permet à l’ensemble des visiteurs d’appréhender les atouts de cette énergie renouvelable et de ses usages, notamment pour la mobilité (BioGNV). Les experts de GRDF vous donnent rendez-vous sur cet espace pédagogique pendant toute la durée du salon de l’agriculture, jusqu’au dimanche 6 mars 2022.
