« Nous projetons un besoin en capacité de traitement de 142 000 tonnes de biodéchets en 2025. »
La collecte des biodéchets monte en puissance et le Syctom s’inscrit dans une trajectoire « zéro déchet non valorisé ». Quelles sont les solutions mises en œuvre ?
Les déchets alimentaires représentent environ le quart des ordures ménagères des Franciliens. Au regard de la montée en puissance de leur collecte, nous projetons un besoin en capacité de traitement de 142 000 tonnes de biodéchets en 2025 et de 187 000 tonnes en 2031. Nous souhaitons valoriser pleinement ce gisement de matière organique. La méthanisation nous apparaît comme une solution adaptée – à la fois à la nature et aux volumes – pour le traitement des biodéchets, qu’ils soient d’origine domestique ou issus d’activités commerciales.
Sur quoi porte le partenariat ?
Nous étudierons avec GRDF des projets de valorisation du gaz renouvelable issu de la méthanisation des biodéchets. Nous partagerons les retours d’expérience de la filière afin de permettre une bonne intégration locale des projets. Nous évaluerons également le potentiel et la pertinence de coupler l’injection de biométhane sur nos sites au développement de la mobilité propre au BioGaz Naturel Véhicule (BioGNV) pour les flottes de véhicules de transport et les barges fluviales. Enfin, nous coopérerons pour développer des projets innovants servant des intérêts communs.
Comment se concrétise-t-il avec le port de Gennevilliers ?
Il s’agit d’un premier projet de création d’une unité de méthanisation territoriale sur le port de Gennevilliers (92), en collaboration avec le Sigeif (Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité en Île-de-France). Ce projet inédit permettra de traiter jusqu’à 50 000 tonnes de biodéchets par an issus du Grand Paris et de les valoriser localement. Un premier pas pour contribuer à l’ambition régionale de 5 TWh de gaz vert produit en Île-de-France en 2030.