L’ouverture du Salon international de l’agriculture 2022 est l’opportunité de découvrir l’une des évolutions marquantes du métier d’agriculteur : devenir aussi un producteur de gaz vert. Grâce à la méthanisation des biodéchets issus de l’agriculture ou des filières alimentaires locales, la production de gaz vert crée un apport financier supplémentaire aux exploitants, pérennise leur activité et favorise la création d’emplois locaux non délocalisables. C’est véritablement un nouveau métier qui émerge : celui d’énergiculteur. Ce gaz renouvelable produit localement est ensuite injecté dans les réseaux de gaz. En Île-de-France, ce sont déjà 31 sites de méthanisation qui injectent du biométhane dans les réseaux de gaz, dont 25 sites de méthanisation agricole. En Seine-et-Marne, l’un des premiers départements producteurs de gaz vert en France, la production de biométhane couvre l’équivalent des besoins en gaz de 75 000 logements neufs ou de 1 800 bus roulant au BioGNV, sur 135 communes déjà alimentées en gaz vert.
Se diversifier en produisant de l’énergie renouvelable « made in France »
Tout au long de la semaine, nous allons donner la parole à des agriculteurs franciliens devenus également énergiculteurs, engagés concrètement dans la production de gaz vert et qui contribuent à l’économie circulaire de leurs territoires. Des professionnels que GRDF accompagne dans leur démarche d’évolution afin de conduire des nouveaux projets exemplaires qui s’inscrivent dans la transition énergétique et écologique. L’occasion de lire les précieux témoignages de leur réussite.

« Le développement de l’activité biométhane est pour moi clairement un succès, rapporte ainsi Étienne Proffit (Biogaz Meaux). C’est une vraie force environnementale et sociétale locale. Nous créons des emplois et produisons du gaz vert qui est consommé localement. » Mathieu Imbault, agriculteur et producteur de gaz vert à Ormoy-la-Rivière, en Essonne, revient de son côté sur ses motivations : « Nous avons voulu être producteurs de gaz vert parce que nous sommes exposés en tant qu’agriculteurs à la fluctuation importante des marchés de matières premières. À ce titre, la méthanisation, avec ses prix garantis sur 20 ans, permet de stabiliser notre chiffre d’affaires. » Tous ces retours d’expérience montrent que la méthanisation répond aux attentes des exploitants agricoles qui se sont engagés dans cette démarche. À l’instar de Mauritz Quaak, producteur de gaz vert à Chaumes-en-Brie (Seine-et-Marne) qui a installé, dès 2013, le premier site de méthanisation agricole français à produire du biométhane pour l’injecter dans le réseau de distribution de gaz : « la méthanisation a tout son sens puisqu’il faut de la matière organique et donc de la biomasse en amont et puis des terres pour le digestat en aval, souligne-t-il. Nous avons réussi à sécuriser notre outil de travail notamment avec ce digestat qui vient en substitution aux engrais chimiques que nous avions l’habitude d’utiliser. »
Les agriculteurs-méthaniseurs permettent aussi de faire vivre la filière biodéchets dans les territoires et de passer de la fourchette au gaz vert, en récupérant et traitant les déchets alimentaires issus de la restauration ou de l’industrie agroalimentaire et en les valorisant en gaz vert. Grâce aux agriculteurs-méthaniseurs, rien ne se perd, tout se transforme en énergie locale !

Tout au long du salon de l’agriculture, découvrez des informations et témoignages sur cette filière qui n’a pas fini de faire parler d’elle.
• Découvrez le site d’un fonctionnement d’un site de méthanisation agricole.