Transition écologique

La Seine-et-Marne accélère la mobilité durable au BioGNV

Acteur majeur de la production de biométhane en France, la Seine-et-Marne place cette énergie verte parmi ses priorités. Si ce gaz vert sert à se chauffer, cuisiner, avoir de l’eau chaude, il permet aussi de se déplacer grâce au carburant BioGNV. Et depuis plusieurs années, le Conseil départemental impulse une réelle dynamique dans le développement de cette énergie verte pour tous les usages. Panorama de quelques actions phares qui démontrent que la transition énergétique s’accélère en Seine-et-Marne, dans tous les domaines du quotidien, à toutes les échelles et dans tous les secteurs d’activité.

Le réseau « CapBioGNV77 » : unique en Île-de-France

Comme le souligne Béatrice Rucheton, vice-présidente en charge de l’environnement au Conseil départemental de Seine-et-Marne, lors d’une interview vidéo pour GNV mag’ de l’Association française du gaz naturel véhicule (AFGNV), le Département, s’est engagé, depuis une dizaine d’années, aux côtés de plusieurs partenaires dans une stratégie départementale ambitieuse en matière de méthanisation, favorisant le développement de la filière de production de gaz vert. Il s’agit pour le Département de : « renforcer notre autonomie énergétique et offrir la possibilité d’un développement durable », précise Béatrice Rucheton. La vice-présidente du Département entrevoit un bel avenir pour le biométhane en Seine-et-Marne. D’ici à 2030, ce gaz vert devrait couvrir 75 % des besoins des particuliers en gaz, sans oublier la mobilité décarbonée. « L’objectif est d’avoir une trentaine de stations GNV/BioGNV sur le territoire à l’horizon 2030 », souligne-t-elle, ce qui totalisera à court terme, 16 stations GNV/BioGNV sur l’ensemble du territoire seine-et-marnais.

Parallèlement au développement des stations GNV/BioGNV, le Département a lancé le 14 février 2022 le club CapBioGNV77, qui s’inscrit dans la stratégie de sa Charte CapMétha77, signée en juin 2020.
Ce club qui réunit l’ensemble des acteurs intéressés par une mobilité BioGNV a pour vocation de dynamiser l’essor de ce carburant 100 % local et renouvelable et d’accompagner les acteurs du transport dans la conversion de leur flotte.

Les champs d’actions de ce club « CapBioGNV77 » sont multiples : conseils aux entreprises, création et diffusion d’outils d’aide à la décision, facilitation des projets, animation du réseau… Un dispositif unique en Île-de-France !

Interview de Béatrice Rucheton, vice-présidente en charge de l’environnement au Conseil départemental de Seine-et-Marne (77) dans GNV Mag #11

Le SDESM à l’heure du BioGNV

Depuis 2021, le Syndicat Départemental des Énergies de Seine-et-Marne (SDESM) contribue activement à l’élaboration d’un Schéma Départemental (Bio)GNV en collaboration avec le Département, GRTgaz et GRDF : basé à partir d’un état des lieux des stations déjà existantes et des hypothèses de progression des véhicules GNV/BioGNV dans les transports, c’est ce schéma qui a permis de définir le déploiement d’une trentaine de stations dans le département ainsi que leurs implantations d’ici à 2030.

La Société d’Économie Mixte (SEM) SDESM Énergies a aussi déployé deux stations d’avitaillement de BioGNV localisées à Saint-Thibault-des-Vignes et Vaux-le-Pénil. Ces deux stations ont enregistré une hausse significative de l’utilisation du BioGNV qui représente désormais près de 20 % du volume des ventes, aussi bien chez les clients captifs que les nouveaux consommateurs. Une satisfaction pour le SDESM puisque ce BioGNV provient du gaz vert produit principalement en Seine-et-Marne.

Photos de Une et ci-dessus :
La station-service GNV/BioGNV située dans la zone industrielle de Vaux-le-Pénil (Seine-et-Marne)

Chelles, une collectivité seine-et-marnaise engagée dans la mobilité durable au GNV/BioGNV

Brice Rabaste, maire de Chelles, a fait de l’environnement une des priorités de son mandat. Parmi les actions entreprises, la commune s’est tournée vers le GNV/BioGNV pour remplacer sa flotte de 47 véhicules.

Pourquoi avoir fait le choix du GNV/BioGNV ? Celui-ci a été largement motivé par la volonté de réduire l’empreinte carbone du parc de véhicules vieillissant de la commune de Chelles et par celle de se tourner vers « des véhicules plus propres avec des rejets de CO2 et de NOx (oxydes d’azote) nettement inférieurs », explique Jacques Philippon, adjoint au maire, délégué à l’environnement, aux espaces verts et à la sécurité bâtimentaire. Pascal Cousy, responsable du service garage de la Ville de Chelles, souligne que « les véhicules GNV génèrent des émissions beaucoup moins importantes en matière de CO2 ».

La transition vers des véhicules GNV « s’est très bien passée au niveau des ateliers municipaux, car nous avons prodigué aux agents de la commune une formation sur la station GNV. Nous n’avons pas eu de problèmes pour le remplissage des véhicules », complète Pascal Cousy qui précise que le suivi des véhicules GNV n’est pas très contraignant. Cette transition est un succès pour Jacques Philippon pour trois raisons principales : « la baisse des nuisances sonores, la facilité de remplissage et la souplesse de la conduite. »

Pascal Cousy recommande le GNV/BioGNV pour d’autres communes, en particulier « celles qui possèdent une forte densité de population », car ce carburant est bénéfique pour la qualité de l’air et la qualité de vie dans les villes.

Pour Chelles, le choix du GNV/BioGNV permet également de participer activement à la mobilité durable du territoire francilien.

Pour en savoir plus sur la conversion de véhicules au GNV/BioGNV, découvrez les témoignages de Jacques Philippon et de Pascal Cousy sur la conversion de la flotte communale de Chelles