Les professionnels du Transport Routier de Marchandises, qui se mobilisent chaque jour pour assurer l’approvisionnement des Français, sont engagés dans la transition écologique et entendent le faire savoir. Dans le cadre de la 1re Semaine du TRM, organisée à l’automne dernier par la FNTR, une visite officielle s’est tenue dans les locaux de l’entreprise TRANSPORTS PREMAT dans l’Essonne. Le préfet de l’Essonne, le président de la CCI de l’Essonne, le président du Medef départemental, le porte-parole et vice-président du Medef national, la déléguée de la FNTR Île-de-France ainsi qu’une délégation GRDF emmenée par son directeur Clients Territoires Île-de-France, Bertrand de Singly, sont venus à la rencontre de l’entreprise et de ses dirigeants, parmi lesquels Philippe Premat, son président.

Bientôt une station GNV/BioGNV à Marolles-sur-Seine, en Seine-et-Marne
Après l’exposé des enjeux du secteur TRM (environnement, conjoncture économique, perspectives en matière de mobilité propre…), Philippe Premat a présenté son entreprise spécialisée, notamment, dans le transport de produits pétroliers, de matériel de travaux publics, de produits pulvérulents, d’eaux polluées et de charges lourdes : 5 sites en Île-de-France, 580 salariés et 20 véhicules au GNV, dont 6 porteurs de 26 tonnes et 14 tracteurs de 44 tonnes. À noter que TRANSPORTS PREMAT a obtenu en 2015 le label Objectif CO2, qui atteste d’un haut niveau de performance CO2, démontrant que le sujet de l’environnement est au cœur de ses préoccupations. Pour le moment, ces véhicules s’avitaillent auprès de stations GNV publiques en Île-de-France. Mais TRANSPORTS PREMAT a également répondu, avec l’appui de GRDF, à un appel d’offres de l’ADEME pour l’ouverture d’une station GNV/BioGNV à Marolles-sur-Seine, en Seine-et-Marne, attendue pour la fin du 1er trimestre 2021. C’est l’opérateur ENDESA qui a été retenu pour cette station. De nouveaux poids lourds roulant au GNV y sont attendus.
Le BioGNV : – 80 % de CO2 par rapport au diesel
Lors de cette rencontre, Bertrand de Singly a présenté les enjeux du GNV/BioGNV. Ce carburant contribue en effet à améliorer la qualité de l’air et à réduire les émissions de gaz à effet de serre (- 80 % de CO2 par rapport au diesel avec le BioGNV), ouvrant la voie à une mobilité durable plus respectueuse de l’environnement. Des enjeux qui entrent en résonance des prises de conscience du secteur des transports routiers, dont les camions sont responsables de 6 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre et de 1 % des émissions de polluants. De larges perspectives en matière de mobilité propre pour ce secteur, qui toutefois souffre beaucoup de la concurrence étrangère et de la crise économique actuelle. Les TRANSPORTS PREMAT identifient ainsi 5 mesures nécessaires et prioritaires à lancer pour continuer à avancer en matière de protection de l’environnement :
- aider à la conversion écologique des véhicules ainsi qu’à la planification du maillage d’avitaillement en énergie ;
- améliorer la compétitivité du secteur notamment à travers la stabilité fiscale ;
- accompagner la transition numérique ;
- veiller à ce que les contrôles permettant l’application du Paquet Mobilité soient effectifs sur le terrain ;
- et enfin, favoriser la formation et le recrutement.
Des enjeux écologiques de taille pour un secteur stratégique de l’économie nationale : tous les produits de consommation transitent, en effet, grâce aux moyens des transports routiers, qu’ils soient aériens, maritimes ou ferroviaires.